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Regards sur le sport

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8 novembre 2007

Marc Gini pourra enfin se tester

8 NOVEMBRE 2007

SKI ALPIN

AVANT REITERALM

CE WEEK-END, MARC GINI POURRA ENFIN SE TESTER

Par Arnaud Cerutti

Il ne possède pas l’aura d’un Berthod ou d’un Albrecht. Son palmarès, à lui, ne recèle pas (encore?) de médailles mondiales, ni de podium de Coupe du monde. Pourtant, Marc Gini, triple champion de Suisse de slalom (!), est bel et bien l’un des plus sûrs espoirs du ski suisse. Depuis deux saisons, il est certainement le slalomeur qui a le plus progressé. Au point de faire de l’ombre à Silvan Zurbriggen, le Valaisan qui sort à peine d’une grosse période de doute.
Gini, qui fêtera ses vingt-trois ans le 8 novembre, se sait désormais à la croisée des chemins. Suite à un excellent exercice 2006/2007 (il est entré à trois reprises dans le Top-10), il ne sera, cette saison, plus considéré comme le jeune qui monte et dont les erreurs sont pardonnées. Il se doit de confirmer ses bonnes dispositions, de gagner en régularité, en maturité et en constance.
Pour cela, il a fourni un excellent travail lors de la préparation estivale. Il devait notamment se renforcer en muscles et en puissance. Après des vacances méritées sur les bords du Lac de Garde, Gini a attaqué les préparatifs de plain-pied. «J’aimerai suivre les traces d’Albrecht et Berthod», souffle-t-il, conscient du boulot qu’il lui faudra accomplir. Membre du Cadre «A», il est en progression perpétuelle depuis sa première apparition en Coupe du monde, le 5 janvier 2003. Eliminé du slalom spécial de Kranjska Gora, il mit ensuite près de trois ans pour décrocher ses premiers points (22e à Beaver Creek, fin 2005).

Un équilibre à trouver
Depuis lors, sa trajectoire ne cesse de grimper. Et lui cherche à confirmer ses grosses qualités entre les piquets. Spécialiste des deuxièmes manches, il se doit de trouver un équilibre afin d’être capable d’aligner deux courses parfaites. Pour cela, il n’a pas rechigné à se lancer en slalom géant. Certes, il peine encore à briller, mais c’est avec le temps et les manches de «CDM» qu’il parviendra à franchir les étapes qui le séparent du haut niveau.
Et tout (re)commence ce week-end. Menacées d’être annulées, les épreuves prévues à Levi sont finalement déplacées en Autriche. C’est sur les pentes de Reiteralm que les spécialistes du virage court ouvrent leur saison. Le Grison, qui crut devoir patienter un mois de plus en raison des mauvaises conditions météorologiques et du manque de neige, pourra enfin se tester. Désireux de se situer, de se mesurer à une féroce concurrence - depuis deux saisons, le slalom est devenu une vraie jungle, avec une quinzaine de prétendants au succès final -, Gini revit. Les séances internes ne lui suffisaient plus.

Il a franchi un cap
Le jeune Suisse n’a sans doute jamais été aussi motivé qu’à l’approche de cette nouvelle saison. Et ce malgré une plus grosse pression et une attente plus soutenue de son entourage. Il souhaite prouver à ses entraîneurs qu’il peut également leur donner de nombreuses satisfactions, à l’image de ses collègues Berthod et Albrecht. Et leur éviter de se tirer les cheveux, comme ce fut le cas par le passé avec Didier Plaschy, l’homme qui quittait la piste plus vite que son ombre. Gini, d’ailleurs, est souvent présenté comme un personnage proche, sportivement parlant, du retraité haut-valaisan, à savoir très talentueux, mais friable mentalement.
La saison dernière, le Grison a montré qu’il avait franchi un cap dans l’approche mentale de la compétition. Plus accrocheur, il a appris à éviter de se disperser entre les manches, sait désormais s’abriter de la pression. Au contact de Zurbriggen, il a grandi. Mais tout reste à faire. Confirmer demeure une tâche rudement compliquée pour un sportif de haut niveau. Gini, dont la sœur Sandra évolue aussi en Coupe du monde, le sait. Les neiges autrichiennes ne l’effrayant pas, il a déjà donné rendez-vous dimanche au public helvétique.

***(toute reproduction totale ou partielle de ce texte est interdite sans l'accord écrit de l'auteur)***

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1 novembre 2007

Lyon passe l'épaule

31 OCTOBRE 2007

COUPE DE LA LIGUE FRANCAISE

HUITIEMES DE FINALE

CAEN - OLYMPIQUE LYONNAIS

Par Arnaud Cerutti

Lyon n'en finit plus de gagner. Après un début de saison difficile, consécutive notamment à quelques problèmes internes, des blessures et l'arrivée d'Alain Perrin, son nouvel entraîneur, le club rhodanien est (re)devenu intouchable. A une semaine d'un match capital en Ligue des Champions face au VfB Stuttgart, les champions de France ont assuré leur avenir en Coupe de la Ligue. En déplacement à Caen, ils ont souffert, mais ont fini par faire l'essentiel dans le dernier quart d'heure.

Tout, pourtant, avait idéalement commencé pour les Lyonnais. Certes, Réveillère manqua le cadre à la 10e minute, mais, trois cents secondes plus tard, Kader Keita profitait d'un mauvais renvoi de la défense caennaise afin d'ouvrir la marque. Le principal semblait avoir été fait pour l'OL. C'était sans compter sur un petit passage à vide. Comme si le sort du match était scellé, les Gones se relâchaient. Et Caen se montrait plus vaillant. Mazure inquiéta Vercoutre à deux reprises, tandis que Gomis vit sa tête passer à quelques centimètres du but lyonnais. A la demi-heure de jeu, les hommes de Franck Dumas allaient enfin être récompensés de leurs efforts. C'est Eliott Grandin, à peine vingt ans et très à l'aise techniquement, qui enchaîna un magnifique contrôle orienté, suivi d'une frappe limpide, pour tromper l'arrière-garde des visiteurs.

A 1-1, la partie ne connut que très peu de grands moments. Lyon pensa surtout à ne pas se fatiguer, tandis que Caen, inférieur aux hommes de Perrin, n'osa pas jouer sa carte offensive. Du coup, les occasions furent rares. Il fallut l'entrée de Benzema pour dynamiter tout cela. Mais c'est son pote de promotion Hatem Ben Arfa qui débloqua la rencontre (76e). En déposant un merveilleux ballon sur la tête de Bodmer, formé au Stade d'Ornano, le néo-international français permit à son équipe de reprendre l'avantage. C'en était fini des espoirs caennais, le duo "Ben-Ben" s'offrant une belle combinaison dix minutes plus tard, "Zema" concluant les choses en se jouant de Costil.

TELEGRAMME

Caen - Lyon 1-3
Buts: 15e Keita 0-1, 30e Grandin 1-1, 76e Bodmer 1-2, 87e Benzema 1-3.
Stade Michel-D'Ornano, 16332 spectateurs.
Arbitre: M. Ledentu.
Caen: Costil - Hengbart, Thiam, Sorbon, Seube - Grandin, Florentin, Gomis, Quellier (81e Eluchans) - Mazure (68e Samson), Jemaâ (55e Toudic).
Lyon: Vercoutre - Réveille, Squillacci, Bodmer, Belhadj - Govou, Santos, Kallström, Keita (77e Juninho) - Fred (73e Benzema), Ben Arfa.

***(toute reproduction totale ou partielle de ce texte est interdite sans l'accord écrit de l'auteur)***

31 octobre 2007

Marseille au bout du suspense

30 OCTOBRE 2007

COUPE DE LA LIGUE FRANCAISE

HUITIEMES DE FINALE

OLYMPIQUE MARSEILLE - METZ

Par Arnaud Cerutti

Il lui aura fallu sortir ses griffes, puiser dans ses réserves et se dépenser sans compter. Mais, au bout d'efforts inattendus, l'Olympique Marseille est parvenu à décrocher sa qualification pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue. Inattendus, car la majorité des spectateurs s'attendait à voir les joueurs d'Eric Gerets prendre aisément la mesure d'un Metz à la peine en championnat. Seulement, courageux et bien placés défensivement, les "Grenat" ont fait douter l'OM, l'ont poussé dans ses derniers retranchements.

Du coup, les vice-champions de France ont dû attendre l'ultime tir au but d'une intense séance de penalties pour lever les bras. Ils paraissaient pourtant avoir fait le plus dur à l'entame de la prolongation, lorsque Niang trompa l'excellent Marichez, qui avait longuement repoussé l'échéance. On jouait alors la 94e minute au Vélodrome et Metz, qui n'avait bénéficié que d'une toute petite occasion en début de rencontre, ne paraissait pas en mesure de revenir dans le combat.

L'impression était fausse. Bien que jeune et cruellement inexpérimentée, l'équipe de Francis de Taddeo remit l'ouvrage sur le métier. Et c'est Momar N'Diaye, très actif, qui obtint la récompense de ses efforts en se jouant de Mandanda. A 1-1, la rencontre était relancée. Dominateurs jusque-là, les Marseillais se mirent à douter. Mais Djibril Cissé, qui alterne le pire et le moins mauvais depuis quelques semaines, redonnait une longueur d'avance à son équipe. Définitivement, pensait-on. C'était sans compter sur un nouveau réveil messin, sur la dernière action de la prolongation.

Entré en jeu en deuxième mi-temps, Zenden cafouilla, imité ensuite par Cana, ce qui permit au jeune Baldé de remettre les compteurs à zéro - ou plutôt à deux partout - et de propulser les siens dans une émouvante série de tirs au but, au prix d'une superbe frappe croisée. A la roulette russe, aucun tireur ne se brûla les doigts, jusqu'au dernier. Sébastien Bassong s'avança, prit Mandanda à contre-pied, mais sa frappe passa au-dessus de la cage marseillaise.

Du coup, c'est bien l'OM qui retrouvera Auxerre, vainqueur... 6-2 de Nice (!), en quarts de finale. Une issue logique, vu la physionomie de la rencontre. Mais Marseille, également à la peine en championnat, n'a pas convaincu, ce soir. En alignant son équipe-type, Gerets a pris un risque. Avec cent vingt minutes de combat dans les jambes, ses joueurs pourraient souffrir le week-end prochain en championnat. Toutefois, les Olympiens, qui ne marchent bien qu'en Ligue des Champions, ne peuvent pas se permettre de délaisser quelque compétition que ce soit. Même une Coupe de la Ligue ferait rêver Robert Louis-Dreyfus, que la rumeur annonce plus que jamais sur le départ.

TELEGRAMME

Marseille - Metz 2-2 ap. prol. (5-4 au tab)
Buts: 94e Niang 1-0, 96e N'Diaye 1-1, 105e Cissé 2-1, 120e Baldé 2-2.
Stade Vélodrome, 20000 spectateurs.
Arbitre: M. Kalt.
Marseille: Mandanda - Bonnart, Faty (75e Zubar), Taiwo (70e Zenden), Givet - Ziani, Be. Cheyrou, Cana, Nasri (90e Valbuena) - Cissé, Niang.
Metz: Marichez - Delhommeau (101e Pjanic), Cubilier, Bassong, Delgado (106e Balde) - C. Gueye, Diop, Agouazi, Bessat (71e Bong) - François, N'Diaye.

***(toute reproduction totale ou partielle de ce texte est interdite sans l'accord écrit de l'auteur)***

28 octobre 2007

Svindal règne déjà

28 OCTOBRE 2007

SLALOM GEANT MESSIEURS DE SOLDEN

Par Arnaud Cerutti

Aksel Lund Svindal est déjà là. Et bien là! Le Norvégien, meilleur skieur de l'exercice passé, est entré de la meilleure des manières dans cette nouvelle saison. A Sölden, il a totalement justifié son statut de champion du monde de slalom géant, écrasant la concurrence, grâce à une seconde manche quasi parfaite.

Sixième à l'issue du tracé initial, le Scandinave a été époustouflant dans le mur final durant l'après-midi. Parfaite, sa trajectoire l'a conduit à son premier succès de la saison, qui ne devrait certainement pas être le dernier. Car Svindal est bel et bien le skieur le plus solide actuellement. "Je pense être plus fort que l'an dernier", lâchait-il sur le podium. Malgré sa taille imposante, il semble danser entre les piquets et rappellerait presque, par instants, l'immense Ingemark Stenmark. Il justifie ses performances en avouant "avoir actuellement une grosse confiance en lui".

Décontracté, serein, il a maté une concurrence qui avait pourtant de grosses envies de revanche après un hiver 2006/2007 que le Norvégien avait survolé. En tête au terme de la première manche, Ted Ligety, qui arbore désormais une longue tignasse, n'a pas su confirmer. Il "échoue" au deuxième rang, devançant au passage Kalle Palander. La preuve, si besoin était, que les hommes forts d'hier (comprenez de la saison dernière) le sont encore aujourd'hui.

Parmi eux, Benjamin Raich était très attendu. Quatrième au final, l'Eclair du Pitztal prouve qu'il est en forme, même si le public autrichien est reparti frustré de Sölden, lui qui attendait un succès. Si Raich a sauvé l'honneur, ce n'est pas le cas de ses compatriotes, la plupart mal à l'aise dans un décor très nuagueux. Ainsi, Schoenfelder (16e), Matt (17e), Maier (20e) et Goergl (25e) n'ont pas su se mêler à la course à la victoire.

Les Suisses n'ont pas fait mieux. Didier Cuche, bien emprunté sur le haut du second tracé, entre cependant parmi les dix (9e), ce qui était son but ce matin. "Je pense que j'aurais pu me hisser parmi les cinq premiers", regrettait-il toutefois. Dans son sillage, Marc Berthod (11e) réalise une performance de choix, lui qui est meilleur en slalom spécial. Relégués au-delà de la quinzième place, Didier Défago (18e) et Daniel Albrecht (22e) ont déçu. "Mais ils sont dans le coup, ce qui est prometteur pour la saison", tenait à relever Patrice Morisod, le chef d'équipe.

RESULTATS

1. Svindal 2'17'87
2. Ligety + 32
3. Palander + 39
..
9. Cuche + 1'31
11. Berthod + 1'83
18. Défago + 2'19
22. Albrecht + 2'37

***(toute reproduction totale ou partielle de ce texte est interdite sans l'accord écrit de l'auteur)***

28 octobre 2007

Karbon déroule

27 OCTOBRE 2007

SLALOM GEANT FEMININ DE SOLDEN

Par Arnaud Cerutti

C'est un succès qui fait du bien. Qui redonne des couleurs au ski transalpin, fait souffler un air nouveau sur le Cirque blanc. On attendait les Autrichiennes devant, mais c'est une Italienne qui a déjoué les pronostics en ouverture de saison. Denise Karbon n'a pas raté son entrée dans l'exercice, sur les pentes de Sölden. Elle prend ainsi une revanche sur un destin qui aurait pu la priver de gloire, elle qui a plus souvent flirté avec les blessures qu'avec les succès.

Prometteuse, courageuse et, surtout, très talentueuse, la skieuse de Brixen signe un énième retour au premier plan. Dans le décor du Glacier du Rettenbach, elle n'a laissé aucune chance à la championne olympique Julia Mancuso et à Kathrin Zettel, ses dauphines du jour. Cette victoire donne un moral tout neuf à Karbon, qui, après avoir cueilli sa seconde médaille mondiale à Are en mars dernier, s'était grièvement blessée à la cheville. A l'époque, elle a craint le pire. "Je ne m'attendais pas à gagner aujourd'hui, souffla-t-elle dans l'aire d'arrivée. Jusqu'en juillet, il m'était impossible de skier sans douleur."

Elle a donc dû apprendre la patience et refaire ses gammes sous la houlette du Grison Michael Bont, afin de revenir au premier plan. A Sölden, elle a fait la nique à une équipe d'Autriche hésitante. Attendues au tournant, les skieuses locales n'ont pas su enchaîneur deux manches convaincantes. La troisième place de Zettel le confirme, elle qui avait sombré dans la matinée (24e). Meilleure représentante de la "Wunderteam" sur le tracé initial (4e), Nicole Hosp a elle égaré ses spatules dans l'après-midi, échouant au douzième rang final.

En définitive, outre la victoire de Karbon, la bonne surprise du jour est venue du camp français. Originaire d'Annemasse, mais née d'un père australien, Tessa Worley, 18 ans, se classe cinquième pour ce qui constituait sa quatrième participation à une épreuve de Coupe du monde. Jeunes et inexpérimentées, les Suissesses n'ont, elles, pas su déjouer les pièges de cette course d'ouverture. La "leader" d'équipe Fabienne Suter a mordu la poussière, tandis que ses copines (Aufdenblatten, Berthod et Schild) ont sombré au-delà des trente. Pis, Célina Hangl s'est présentée trop tard dans le portillon de départ. Décidément, Hugues Ansermoz aura encore beaucoup de travail afin de redonner des couleurs au ski féminin helvétique.

RESULTATS

1. Karbon 2'23'21
2. Mancuso + 33
3. Zettel + 52

***(toute reproduction totale ou partielle de ce texte est interdite sans l'accord écrit de l'auteur)***

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26 octobre 2007

Bâle surprend de timides Rennais

25 OCTOBRE 2007

COUPE DE L'UEFA

PHASE DE POULES

FC BÂLE - STADE RENNAIS

Par Arnaud Cerutti

Rennes a déçu. On attendait beaucoup mieux du troisième du championnat de France, en déplacement à Bâle. Visiblement, les hommes de Pierre Dréossi peinent à confirmer leur statut actuel sur la scène européenne. Face à une équipe helvétique souvent inconstante en Coupe de l'Uefa, les Bretons n'ont jamais semblé en mesure de l'emporter. Pis, ils auraient bien pu s'incliner sur un écart plus conséquent.

Après huit minutes de jeu, c'est en effet Ivan Ergic qui mit une première fois le feu aux poudres, sur coup franc. Le capitaine rhénan, meilleur homme sur le terrain jusqu'à la pause, sema plusieurs fois le trouble dans une arrière-garde française qui se présentait sans le solide John Mensah. Si, de l'autre côté, Marveaux eut une belle occasion, mais trembla au moment de conclure (28e), ce sont toutefois les Suisses qui ont fait le jeu et dominé de pauvres débats. A la 45e minute, Ergic servit Caicedo, mais la tentative de l'Equatorien était un brin trop croisée pour inquiéter Luzi.

Disputée sur un terrain en piteux état, cette rencontre ne connut que très peu de moments enthousiasmants. Pourtant, Cheyrou fit parcourir un frisson supplémentaire dans les travées du Parc Saint-Jacques, lorsque, de vingt-cinq mètres, il mit sérieusement le peu rassurant Costanzo à contribution (45e + 1).

Au retour des vestiaires, Wiltord était encore sur le banc, tandis que Briand butait systématiquement face au roc Majstorovic. Imprenable défensivement - et c'est étonnant - Bâle allait en profiter. Caicedo se ratait devant Luzi, mais le corner qui suivit permit à Ergic de déposer le cuir sur la tête de Streller, lequel ne se fit pas prier pour ouvrir le score. Déjà buteur une semaine et demie auparavant sous le maillot national, le grand - par la taille - attaquant du FCB confirmait ses bonnes dispositions actuelles.

Rennes, qui semblait ailleurs, comme peu concerné par l'enjeu, bénéficia dix minutes plus tard, d'une grosse occasion, mais la frappe de Pagis passa trop à droite de la cage rhénane. Finalement, et malgré les introductions de Borne, puis Wiltord, les Français n'inquiétèrent plus vraiment les vice-champions de Suisse, à l'exception d'une tentative du second nommé (84e). Au contraire, ce furent les protégés de Chrisitan Gross qui mirent en danger les visiteurs. Seulement, ils se montrèrent soit maladroits à la finition, à l'image de Huggel, pas assez rapide dans son enchaînement (80e) ou soit ils furent victimes de l'excellent Luzi, comme ce fut le cas pour Ergic, dont la frappe croisée était superbe (90e). Sans conséquence sur le résultat final. Heureusement pour les Suisses, qui partagent la tête du classement avec le SV Hambourg, vainqueur à Bergen.

TELEGRAMME

FC Bâle - Stade Rennais 1-0
Sankt-Jakob Park, 11'407 spectateurs.
Arbitre: M. Rizzoli (Italie).
FC Bâle: Costanzo - Zanni, Majstorovic, Marque, Hodel - Huggel - Carlitos (86e Frei), Chipperfield, Ergic, Caicedo (60e D. Degen) - Streller (88e Eduardo).
Stade Rennais: Luzi - Fanni, Mbia (59e Borne), Hansson, Jeunechamp - Cheyrou, Didot (65e Wiltord) - Sorlin, Marveaux - Briand, Pagis.

***(toute reproduction totale ou partielle de ce texte est interdite sans l'accord écrit de l'auteur)***

26 octobre 2007

Alphonse libère Zurich

25 OCTOBRE 2007

COUPE DE L'UEFA

PHASE DE POULES

SPARTA PRAGUE - FC ZURICH

Par Arnaud Cerutti

Ouf! C'est dans un grand soupir de soulagement que Bernard Challandes a quitté la République tchèque. L'entraîneur du FC Zurich a réussi son entrée en matière dans la phase de poules de Coupe de l'Uefa. En venant à bout du Sparta Prague, son équipe l'a libéré d'un poids certain, après avoir souffert pour assurer son succès.

Face à des Tchèques amoindris par une cascade de forfaits - cinq titulaires ont été hospitalisés en raison de maux d'estomac! -, les champions de Suisse ont flirté avec une grosse désillusion. Et, sans un coup de pouce du trio arbitral, ils auraient certainement regagné le pays avec un match nul dans leurs valises. En effet, les Praguois ont vu leur égalisation être refusée à la 84e minute pour un hors-jeu peu évident, pour ne pas dire inexistant.

Auparavant, les visiteurs avaient fait le plus dur, même s'ils furent les premiers à baisser leur garde. Après une première alerte suite à une tête trop croisée de Dosek (5e minute), les Zurichois eurent la possibilité d'ouvrir la marque, mais Raffael enlevait trop son tir (12e). Du coup, lorsque les Tchèques débloquèrent le tableau d'affichage, on pouvait craindre le pire dans le camp du FCZ. D'autant plus que c'est de nouveau Stahel, décidément bien fébrile lors des compétitions européennes, qui perdit bêtement le ballon à mi-terrain, laissant ainsi le Sparta agir en contre et inscrire le 1-0 par la... cuisse de Steplika.

Désireux de ne pas se laisser envahir par le doute, les Helvètes mirent de la vie dans leur jeu, utilisèrent les couloirs, histoire de perturber la rigoureuse organisation défensive adverse. De la tête, Kondé y parvint miraculeusement avant le thé. Son élévation, qui surprit Postulka, donnait du punch supplémentaire à ses couleurs, afin d'aborder la deuxième mi-temps.

Revigorés, mieux en jambes que leurs adversaires, les Zurichois n'allaient pas laisser passer l'aubaine. Et c'est Chikhaoui, sans doute le meilleur homme sur la pelouse, qui força la décision à l'heure de jeu. Le Tunisien, décidément flamboyant dans son couloir droit, laissa sur place Kadlec pour s'en aller servir Alphonse. Esseulé au point de penalty, l'ancien joueur d'Etoile Carouge crucifia les Tchèques.

La dernière demi-heure ne fut pas une partie de plaisir pour autant. Sur une pelouse grasse, Tihinen et ses potes durent lutter pour préserver leur acquis. Ils y parvinrent dans la douleur - à l'image de Schneider, rudement bousculé par Petrzela lors du temps additionnel - et à dix, Hassli ayant été expulsé deux minutes après son entrée en jeu! Du coup, leur horizon se lève un peu dans cette compétition. Il faudra toutefois lutter pour aller plus loin, car les rencontres face à Leverkusen, Spartak Moscou et Toulouse n'auront rien de partie de plaisir. Et ces clubs-là seront certainement moins naïfs qu'un Sparta Prague abattu.

TELEGRAMME

Sparta Prague - FC Zurich 1-2
Sparta Stadium, 6'007 spectateurs.
Arbitre: M. Dougal (Ecosse)
Sparta Prague: Postulka - Limbersky (82e Nadenicek), Repka, Brezinsky, Kadlec - Sylvestre - Resek (72e Petrzela), Kisel, Matusovic - Dosek, Steplika.
FC Zurich: Leoni - Stahel, Tihinen, Rochat, Schneider - Kollar, Kondé - Chikhaoui, Abdi - Raffael (77e Hassli), Alphonse (87e Lampi, 91e Eudis).

***(toute reproduction totale ou partielle de ce texte est interdite sans l'accord écrit de l'auteur)***

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